Historique
Une action collective en Aquitaine
En 2004 sous l'impulsion de Gilles TETENOIRE (Synerg'Iaa), de l'ARDIA, de la région Aquitaine et des CCI nous avons lancé une réflexion et des rencontres avec les industriels concernant leurs besoins liés aux systèmes d'information.
Comment transformer les outils informatiques en un actif stratégique pour que les TPE et PME puissent se donner les moyens d'agir ? Comment simplifier la mise en œuvre et réduire les coûts d'utilisation ?
Aujourd'hui nommé "Transition numérique", ce collectif d'entreprises à su imaginer, dès 2004, une solution alternative à l'informatique pilotée par des équipes internes ou sous-traitée à un tiers "éditeur".
Le tissu économique
Composée à 75% de TPE et PME, l’Aquitaine est assez représentative du secteur industriel français et particulièrement des industries alimentaires.
L’analyse du fonctionnement des petites et moyennes entreprises montre que les besoins informatiques en terme de gestion et d’organisation sont assez similaires à ceux des grands groupes, mais diffèrent pour les points suivants :
les processus sont moins structurés et peuvent donc évoluer rapidement
les budgets alloués au système d’information sont de très loin inférieurs à ceux des grands groupes
la capacité à fournir des équipes internes pour accompagner les projets informatiques est presque nulle
La traçabilité des produits alimentaires
En 2004, l’application du règlement CEE 178/2002 imposait aux entreprises des nouvelles pratiques commerciales et réglementaires :
la nécessite de suivre la traçabilité des composants induisant une capacité à stocker, structurer et restituer une quantité de données importantes, dont une grande partie devait être captée en usine
l’obligation de formuler des réponses « rapides » à la grande distribution et aux organismes de surveillance sanitaire en cas de suspicion
La mutualisation des compétences et des coûts
Bien que les systèmes d’informations soient présents dans les entreprises, ils sont perçus majoritairement comme des dépenses et non comme des investissements.
En 2004 il semblait donc évident, que l’obligation de traçabilité, allait conduire les entreprises à revoir leurs processus d’organisation, ce qui imposerait inévitablement l’acquisition de logiciels capables de prendre en compte l’intégralité des processus : le concept de l’ERP* commençait à s’imposer.
* ERP : Enterprise Ressource Planning ou PGI : programme de Gestion Intégré
Un collectif est né de ces rencontres et à participer à la création de la première version de OYA, plateforme open source appartenant à tous ceux qui l'utilise ou la font vivre
La réponse formulée par ce collectif d'entreprises
A partir de ces constats un collectif d’entreprises emmené par Gilles TETENOIRE (alors gérant de SYNERG’IAA et actuel fondateur de C-LIBRE) , L’ARDIA, et 4 développeurs indépendants ont entrepris de créer une solution logicielle dont les caractéristiques seraient les suivantes :
avoir des capacités fonctionnelles égales à celles des plus grands ERP tels que SAP, JD EDwards, Oracle application, Microsoft Dynamics…
prendre en compte les dernières technologies pour favoriser des mises en œuvre rapide sans nécessité de configurer de nombreux postes informatiques
favoriser la possibilité de recourir à des équipes fonctionnelles et techniques locales
favoriser la mutualisation des coûts
donner la possibilité aux entreprises de participer à la construction du logiciel lorsqu’elles disposent de compétences internes
réduire ou annuler les coûts de licences pour favoriser l’achat de prestations d’accompagnement
Le choix technologique et fonctionnel
Nous souhaitions proposer un outil logiciel simple à installer, peu coûteux en infrastructure et capable de répondre à toutes tailles d’entreprises dans tous les secteurs d’activités.
Une étude approfondie des technologies disponibles en 2005 nous a amené naturellement vers le choix des technologies web : JAVA, HTML et JAVASCRIPT
Après analyse des principales propositions d’éditeurs et des solutions proposées en open source en 2005, nous avons choisi Apache OFBIZ pour la qualité de modèle de données, la performance de son framework ainsi que pour son modèle économique fondé sur l'open source.
Le socle technologique
Architecture modulaire SOA et Webservices
Persistance des données
Indépendance vis à vis des bases de données et de l’interface utilisateurs
Réduction des coûts d’infrastructure, réponse naturelle aux enjeux du GREEN IT
Exploitation multi-sites et possibilité de réaliser des sauvegardes sur site distant
Forte capacité de montée en charge jusqu’à plusieurs milliers d’utilisateurs
Indépendance des plateformes (OS) d’exploitation (linux, Windows, AS400, Solaris, Unix..)
Le modèle de données
Le modèle de données constitue le socle fondamental d’un ERP. La fondation APACHE a conçu le modèle OFBIZ à partir d’un ouvrage « The Data Model Ressource Book ». Il s’agit d’un travail remarquable dont l’objectif a été d’analyser tous les processus d’une entreprise, d’une organisation ou d’une association et ce pour tout tous les secteurs économiques. Cette réflexion initiale sur le modèle de données est un gage de pérennité de l’application en évitant les correctifs fonctionnels qui perturbent la stabilité d’un ERP de cette envergure.
Voir un extrait des tables composant le modèle de données
Un seul référentiel décliné selon :
le process (produit de grande consommation vs produit à façon)
la clientèle (industriels, distributeurs, consommateurs)
le réseau de vente (GMS, Boutique, e-commerce, vente par correspondance)
Stabilité des composants et des programmes
Fortes capacités d’évolution et d’adaptation sans remise en cause de l’existant
Etendue fonctionnelle très large
Intégration des modèles de WORKFLOW et BPM
Prise en compte des données médias et documents
Intégration des modèles collaboratifs et réseaux sociaux
La licence open source
La plateforme OFBIZ est distribuée sous licence APACHE. Cette licence permet de développer des applications sans obligation de redistribution. La fondation Apache ne souhaite pas en effet proposer un logiciel « clé en main » mais un ensemble d’outils permettant de construire des applications métiers.
Depuis 2005 C-LIBRE assure une adaptation aux problématiques « industrielles » de cette plateforme au travers du projet OYA.
Pour notre part, nous avons souhaité placer OYA sous licence GPL V3.0. A travers cette volonté nous inscrivons notre intention de proposer un modèle de développement ouvert et collaboratif. Néanmoins nous souhaitons également favoriser l’engagement de nos clients et partenaires fidèles. C’est pourquoi la dernière version stable n’est pas disponible sans s’être enregistré au préalable et avoir définit sa méthode de souscription au projet.
les programmes doivent être fournis à nos clients sans restriction d’utilisation ou de modification
toute personne souhaitant améliorer les codes des programmes peut le faire et devenir ainsi « contributeurs » et/ou partenaires
le logiciel est fournit gratuitement sans garantie de fonctionnement à tous les utilisateurs et partenaires
l’évolution fonctionnelle et technique du logiciel est assurée par les « contributions » successives des clients qui viennent financer des améliorations ayant une réelle valeur ajoutée dans leur fonctionnement. L’ensemble des contributions est mise à disposition des autres utilisateurs grâce à la maintenance dite « évolutive »
les garanties de fonctionnement et d’assistance sont apportées par souscription de contrats liés : maintenance corrective, maintenance évolutive, sauvegarde, support, intranet documentaire